Montagne d’Aujour

Aujour 105-18A partir du Saix, remonter tout le Vallon de Maraize jusqu’au Lac de Peyssier constitue déjà une belle promenade dans un cadre qui ne manque pas d’intérêt : avec les gorges du Gouravour, le centre international d’accueil du Faï et ses trompes qui permettent de faire chanter la montagne, l’Abbaye de Clausonne fondée en 1185, et le Lac de Peyssier et ses pâturages d’altitude.
Continuer ensuite par l’ascension de la Montagne d’Aujour culminant à 1850 m qui offre, après la curiosité de la Faille d’Aujour un panorama magistral au sommet, poursuivre la crête jusqu’au Col de la Montagne, voire jusqu’au Roc de Longue Dent pour revenir au Saix par le Col de Combe Escure, vous procura une longue randonnée et un parcours en crête de toute beauté.

Ref : Carte IGN  3338 OT SERRES VEYNESCarte Aujour1
Dénivelé total : environ 1100 m (entre 810 et 1834 m).
Distance : environ 18 km  –  Temps total : 8 à 9 h.
Difficulté : *** Piste forestière jusqu’au lac.  – La montée à la Montagne d’Aujour se fait sur un sentier un peu raide à certains endroits mais sans difficulté technique. Un petit passage d’escalade facile (10 m) protégé par une petite corde juste après la Grande Faille d’Aujour , pour pouvoir atteindre le sommet par une pente herbeuse.
Aujour 72-18La traversée des crêtes est aérienne avec quelques passages sur des dalles rocheuses et de désescalade de quelques petits ressauts. En cherchant bien ce n’est pas très difficile, il faut rester le long du fil de la crête sans s’exposer trop au versant abrupt Sud-Sud-Ouest.
Il est possible après environ 500 m de crête de descendre au plus facile en versant Sud (petit couloir) pour rejoindre un sentier qui va longer les rochers et mener facilement au Col de l’Armande.
Sinon, le fil de la crête se poursuit avec précaution mais sans trop de difficulté. La descente par la crête assez raide vers le Col de l’Armande, exposée versant Sud-Ouest, nous donne envie de tirer à droite mais attention de ne pas trop descendre et de revenir dès que possible à gauche pour rejoindre le sentier cité précédemment, avant le col, afin d’éviter de se retrouver dans de très denses broussailles.
Après le Col de l’Armande, la crête pour rejoindre le Col de la Montagne est facile et se parcourt avec un magnifique sentier balisé avec de la peinture orange. Si vous prolongez votre parcours en crête jusqu’au Roc de Longue Dent, la descente ne sera pas très facile à trouver au début, hors-sentier pour attraper une sente vers 1290 m, qu’il ne faut surtout pas rater, et qui vous permettra de rejoindre Champ du Fouze et le sentier qui descend vers le Col de Combe Escure et au village du Saix.

Aujour 01-18Au départ du village Le Saix (810 m) ou plutôt un peu plus haut sur la route du Vallon de Maraize à 1 km du centre du village, on gare la voiture juste avant la traversée du Torrent du Pluy (830 m – Parking). Laisser la voiture pour respecter le site déclaré Espace Naturel Sensible (voir photo ←) et poursuivre à pied la route qui devient viteAujour 10-18 piste, traverse les gorges du Gouravour , passe à côté du Centre d’Accueil du Fai, où vous pourrez voir une des 2 trompes qui permettent de faire chanter la montagne (voir photo →), longe le Torrent de Maraize et remonte jusqu’au Lac de Peyssier (1290 m).
N’hésitez pas à faire un petit détour pour aller voir les ruines de l’Abbaye de Clausonne, fondée en 1185 et détruite lors des guerres de religion, mais faisant actuellement l’objet d’un travail de mise en valeur par l’association des Amis de Clausonne.
Aujour 26-18Au bout du Lac de Peyssier on va tourner à droite (panneau – voir photo ←) pour suivre un sentier qui part vers le Col d’Aujour. On laisse ce sentier, au bout de 400 m à gauche au niveau d’un petit col, pour prendre droit dans les bois une sente qui remonte vers la Montagne d’Aujour. Cette sente est parfois un peu raide mais se remonte sans difficulté particulière pour arriver dans un chaos de rochers juste en dessous de la falaise de la Montagne d’Aujour.
Aujour 46-18Quitter la sente, balisée par des cairns, qui part vers la droite de cette falaise pour la longer vers la gauche et passer en versant Sud. En remontant à la base de la falaise vous aller apercevoir la Grande Faille d’Aujour. Traverser la faille sur toute sa longueur et à sa sortie le cheminement escalade (10 m) une petite barre à gauche (petite cordelette et quelques spits en place pour éventuellement assurer quelqu’un). La barre franchie une pente herbeuse vous amène jusqu’au sommet (1834 m).
Pour la descente suivre le fil de la crête vers l’Ouest, avec quelques petits ressauts (5 m) à faire en désescalade facile et au bout de 500 m environ repérer un petit couloir à gauche qui pourra vous permettre de rejoindre un sentier qui va longer les rochers versant Sud et mener facilement au Col de l’Armande.
Il est possible de poursuivre le fil de la crête jusqu’au Col de l’Armande (voir la rubrique difficulté).
Après le Col de l’Armande, la crête qui suit en passant par le point coté 1529 m est très agréable à parcourir et sans difficulté, balisée avec de la peinture orange et vous permet de rejoindre le Col de la Montagne. De ce col, prendre bien à droite pour trouver le sentier qui descend vers Champ du Fouze et rejoint le sentier de Combe Escure et ensuite le village Le Saix.
Aujour 101-18Au col coté 1167 m sous la Tête de Tré Moroua, vous pouvez passer à droite dans le vallon du Torrent de Tré Maroua en descendant par le sentier des Cascades Jaunes (panneau – voir photo ←)  pour revenir au parking.
On peut pousser l’exploration de cette crête jusqu’au Roc de Longue Dent, mais pour la descente voir rubrique difficulté.

 

Pacou

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Un commentaire

  • Alain Laporte
    29 juin 2018 à 9 h 50 min

    Salut Pascal et merci pour ce très bel article sur la prestigieuse Montagne d’Aujour, les fans de ton blog seront peut être intéressés de savoir qu’un circuit plus court mais tout aussi sportif est praticable en versant Sud à partir de Villelongue. Il consiste à rejoindre le GR 94 par le sentier balisé qui remonte la Crête de toutes Aures, de quitter le GR 94 quand il sort de la limite Est de la Forêt Domaniale d’Aujour, pour remonter au mieux le long de cette limite (Nord-Est) jusque sous la falaise qu’il suffit alors de longer vers l’Est jusqu’ à la Faille, où on retrouve l’itinéraire décrit, et le suivre jusqu’au Pas de la Posterle qui se descend assez facilement rive droite moyennant une courte désescalade de quelques m en bon rocher (II maxi). Pour ensuite dévaler en ligne directe une pente boisée très raide au début mais pas aussi broussailleuse que ça (« seuls les sangliers passent par là ! » commentaire de Pascal Sombardier relayé par Bernard Mazas à qui j’avais demandé des renseignements sur la faisabilité de cet itinéraire que nous avons testé à 4 en novembre 2012, (groupe paritaire) ; plus bas, on rejoint une piste forestière qui revient sur Villelongue. A parcourir de préférence en automne avant que le versant Nord de la crête ne soit trop glissant, attention au risque de verglas et en période sèche afin que le Pas de la Posterle ne soit pas « une cascade ! ».

    De plus, pour les non-initiés de l’itinéraire décrit, je conseille vivement les 2 mini-variantes
    suivantes :
    1 – après être sorti de la forêt, au-dessus du Lac de Peyssier, quitter le sentier balisé pour accéder à la première croupe herbeuse qui prolonge la falaise de droite ; la suivre en A/R vers le Nord-Est, elle devient rocheuse en s’effilant, offrant un passage très ludique, une belle vue plongeante sur le lac et vers l’Ouest, une belle perspective sur la ceinture rocheuse de la Montagne d’Aujour.
    2 – revenu sur le sentier balisé, à l’arrivée sur la deuxième croupe herbeuse, s’écarter à nouveau du balisage sur la droite ; passé la bosse, on découvre un vaste plan en pente douce apparemment sans intérêt, pourtant il suffit de descendre de quelques m pour arriver sur un entrelacs de failles pouvant dépasser les 10 m de profondeur et rarement plus d’1 m de large, facilement franchissables jusqu’à la falaise terminale d’où l’on découvre un cirque rocheux particulièrement pittoresque, dont il me semble dommage de se priver, on se croirait au-dessus de la zone d’effondrement des séracs d’un glacier.

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